Je peux rire de bon cœur (N°41)

Suite à deux interventions d’un ostéome frontal (2004 et 2010) plus une complication collatérale lors du retrait d’un drain qui passait d’une oreille à l’autre, je me suis retrouvée avec de graves douleurs neuropathiques.

La prescription d’anti-inflammatoires classiques m’apaisait mais ne résolvait pas le problème. Ensuite, la prescription de séances d’ergothérapie n’ont fait qu’empirer les douleurs. De plus, à l’approche de chaque séance, je m’angoissais, car il me fallait plusieurs jours pour me stabiliser. Ces flashs, cette sensation d’étau, ce mal de tête journalier ne pouvaient plus continuer.

En novembre 2011, mon médecin traitant m’a mise en relation avec le centre de rééducation sensitive pour tout d’abord faire un bilan des dégâts.

J’étais suivie par deux thérapeutes, une semaine l’une, une semaine l’autre, qui ont pris beaucoup de soins dans les explications, dans l’application, la manipulation de tout leur matériel de traitement.

J’avoue que la première séance fut longue et douloureuse, que je me suis questionnée intérieurement : « Mais qu’est-ce que tu fais là ????? » Je suis ressortie les larmes aux yeux, nauséeuse, totalement découragée.

Les semaines ont suivi, toujours très pénibles. Sandrine et Marion étaient très attentives à mes propos et je sentais qu’elles m’observaient, m’encourageaient : « Va-t-elle surmonter la fatigue, la douleur, le découragement ? » Il m’a fallu des séances, encore des séances pour que je sente une amélioration. Il faut préciser que plusieurs nerfs ont été lésés ; occipital, auriculaire et autres …

A la maison, j’exécutais les exercices indiqués, même si parfois je trouvais cela loufoque comme méthode, pourtant cela m’a convaincue puisque je gagnais du terrain sur la douleur.

Du 31 octobre 2011 au 15 octobre 2012 je me suis battue, avec l’aide de mes trois coachs, mon médecin traitant et mes deux thérapeutes, pour retrouver une qualité de vie.

Certes, ce ne seront plus jamais les sensations d’avant mais je peux rire de bon cœur, je peux manger normalement, je peux aller dans un café, au spectacle sans me tenir la tête de douleurs parce que rire, manger, entendre du bruit, de la musique, des voix, trop fortes finissaient en névralgie, etc.

Ainsi, je conseille ce traitement aux personnes qui souffrent ; il leur sera d’une grande aide. Cependant, il faut qu’elles persévèrent, qu’elles aillent jusqu’au bout quand bien même ce n’est pas la guérison totale mais, comme moi, le mieux être.

Marie-Madeleine Remy

Précédent
Précédent

Eh oui ! L’allodynie mécanique, on en guérit ! (N°40)

Suivant
Suivant

Post-it (N°42)