Rééducation sensitive des douleurs neuropathiques : ça marche (N°62)
Début janvier 2017, opérée pour une spondylodèse ; tout s'est bien passé ou presque ! Ma jambe droite est toujours endormie, impossible de la bouger, j'ai la sensation qu'elle pèse une tonne, des sensations inconnues l'envahissent comme des décharges électriques, des coups de marteau, des fourmillement etc… Je rentre chez moi médiquée, mais rien ne marche.
Premier rendez-vous chez le neurochirurgien et toutes ces sensations sont encore là, aucune amélioration. Verdict : je soufre de douleurs neuropathiques.
Il m'a alors dirigée vers la rééducation sensitive à la clinique même. Je commence ma rééducation mois d'avril 2017.
Premier rendez-vous, on me dit que je souffre d'une allodynie mécanique !!! Un nom jamais entendu et bien compliqué à retenir, il ma fallu quelques séances pour comprendre. On me donne une peau de lapin avec laquelle je dois toucher ma jambe plusieurs fois par jour.
Semaine après semaine, je fais mes exercices journaliers. Mon entourage se moque un peu de moi en me disant : « Tu crois que c'est en te caressant avec une peau de lapin que tu vas te soigner ? C'est stupide ton truc. » C'est vrai que je ne vois pas d’amélioration et je suis toujours allongée sur mon canapé sans pouvoir marcher.
Le moral est un peu bas !! je vois ma vie de famille changer. J'ai toujours été très active et dynamique, et là !?! Plus de travail, plus d'activité en famille, impossible de faire plus de trois pas sans aide. Besoin d'aide pour toutes les tâches ménagères, besoin d'aide pour me doucher et m’habiller.
Plus de projet.
Heureusement, mon compagnon et mes enfants sont toujours là à me soutenir et à m'encourager. Ils me donnent de la force, malgré que j'ai transformé leurs vies aussi, ils vivent désormais à mon rythme.
Mais si j'écris aujourd'hui ces mots, c'est pour faire passer un message :
La rééducation sensitive ça marche.
Il est très important de respecter les exercices et respecter les conseils des thérapeutes. Parce que la rééducation sensitive, c'est ça aussi.
Du soutien moral et physique.
Leurs conseils m'ont permis d'améliorer ma vie quotidienne, par des petites astuces auxquelles on ne pense pas. Par exemple pour me doucher et m’habiller, pour préparer les repas et même pour marcher.
Ils m'ont appris aussi à être patiente et à prendre du temps pour moi.
Je tiens à les remercier pour leur soutien et leur persévérance, car on a failli arrêter au bout de trois mois il y avait aucun résultat.
Je viens de fêter mes 47 ans.
Je ne lâcherai rien. Je vais continuer à me battre, car je sais qu'on peut guérir de l'allodynie.
Un grand merci à toute l'équipe de M. Spicher et tout particulièrement à mes deux thérapeutes, Micaël et Marie-Joëlle.
Merci pour votre patience et votre écoute.
Affectueusement
Oliveira Vera