La guérison par la douceur (N°44)
Cugy, le 2 novembre 2012
En octobre 2011, je me réveille un matin avec une paresthésie dans la jambe gauche qui disparaît quelques semaines plus tard. Toutefois, des douleurs apparaissent, au niveau de mon sacrum, qui diffusent jusque dans ma jambe gauche. Elles augmentent progressivement. Mon rhumatologue et mon médecin traitant mettent cela sur le compte de la spondylarthrite qui a été diagnostiquée en 2005. La souffrance est en constante progression malgré les antalgiques puissants que j’ingurgite. Mon médecin demande à ce que je fasse une IRM des sacro-iliaques qui démontre une hernie discale L5-S1. Je vais voir un neurochirurgien qui me propose de m’opérer le lendemain. Je dis un grand OUI, car je passe mes journées à plat ventre dans mon lit avec les douleurs qui sont devenues continuelles. Au lendemain de l’intervention, miracle, je n’ai plus mal et je récupère très vite.
Je pensais que j’en avais terminé d’expérimenter les douleurs ! Comme je me suis trompée… Quelques semaines après la cure d’hernie discale, des douleurs de type décharges électriques diffusant dans toute la fesse et dans ma jambe gauche m’empêchent petit à petit de me tenir debout et je ne peux marcher que quelques mètres. Cela devient invalidant, aliénant, déprimant. La douleur devient obsessionnelle et il n’existe plus que cela. Ma physiothérapeute me donne l’adresse du Dr Tauxe chez qui je prends rendez-vous. Il m’envoie au Centre de rééducation sensitive à Fribourg. Quelle belle inspiration ! Je me rends donc à la Clinique Générale pour une évaluation. Et je trouve enfin des réponses qui me parlent…
Au début de cette année 2012, je disais à ma thérapeute, que je pensaisdevoir intégrer la douceur en cette année. Je ne pensais pas si bien dire… Je commence mon traitement avec ma peau de lapin et je me donne de la douceur 8 x/jour. Les résultats ne se font pas attendre, l’allodynie disparaît au bout d’un mois. Les douleurs sont encore présentes, mais j’y crois. Patience est mon maître mot !
Je suis actuellement encore en traitement, je fais chaque jour mes exercices avec beaucoup…. d’amour et de douceur. Je sens que quelque chose de magique se passe dans mon corps, que mon cerveau se souvient un peu plus chaque jour de cette pièce de puzzle manquante qu’il ne reconnaissait plus. Les douleurs sont encore là, je sens toutefois une amélioration. Il y a des jours où elles sont moindres, d’autres plus fortes, mais qu’importe, je sais que je suis sur le bon chemin vers ma guérison.
Merci de mon cœur pour ce merveilleux travail à toute l’équipe de Monsieur Spicher.
Doris Loup Kalbfuss
Epilogue : le 5 avril 2013, lors de son dernier contrôle Doris Loup Kalbfuss présentait un score au questionnaire de la douleur St-Antoine qui oscillait entre 0 et 6 pts /100.