N’abandonnez jamais (N°52)

Bonjour,

Je me nomme Anne-Marie, j’habite Bulle et je suis proche de la soixantaine.

Mon calvaire a commencé début 2008 par des douleurs au genou droit. Pensant que les douleurs allaient disparaître, j’ai patienté jusqu’au début août avant d’aller voir mon généraliste. Celui-ci m’a fait faire un IRM pour voir, puis, après étude des résultats, m’a conseillé un orthopédiste.

L’orthopédiste lors de notre premier rendez-vous m’a tout de suite dit qu’il fallait opérer (déchirure du ménisque).

Première opération le 5 septembre 2008. De très fortes douleurs ont commencé tout de suite après, antidouleurs inefficaces, après quelques séances  la physiothérapie prescrite a dû être stoppée, les douleurs augmentant. Les douleurs persistant sans arrêt, retour chez l’orthopédiste, celui-ci ne voulant pas me croire, mon mari a du fortement insister pour qu’il fasse quelque chose. Deuxième IRM, résultat selon l’orthopédiste  "déchirure du ménisque", seconde opération vers Noël 2008. Résultat les douleurs sont toujours là et aussi fortes. De nouveau physiothérapie : même réaction, arrêt après quelques séances.

L'orthopédiste, ne sachant plus que faire, me dirige vers l'hôpital cantonal chez un professeur en rhumatologie : IRM, scanner et plusieurs autres examens. Suite à cela  différents traitements (médicaments, infiltrations diverses …) et les douleurs toujours identiques. Après plusieurs années de traitements sans résultats chez plusieurs rhumatologues du même service, je décide de changer de médecin.

Je prends rendez-vous chez un autre orthopédiste, celui-ci est très attentif à mon problème et après un examen minutieux me fait faire un IRM supplémentaire, très perplexe au vu des résultats, il me propose une exploration de mon genou par une arthroscopie pour identifier le problème. Lors de l'intervention, il trouve une petite déchirure du ménisque, mais rien qui ne justifie les fortes douleurs que j'ai. Après deux ans supplémentaires, il me propose de mettre une prothèse totale du genou, cela après de très grandes hésitations et en nous disant bien qu'il n'est pas du tout sûr que ça suffise pour enlever les douleurs.

Pleine d'espoir, c'est parti pour la quatrième opération au mois de mai 2013. Le résultat est nul : les douleurs sont toujours là.

Après plusieurs rendez-vous, il s'est excusé d'avoir posé une prothèse dans l'espoir de faire disparaître les douleurs, pendant toutes ces années je ne pouvais rien faire, marcher était aussi une torture, je ne pouvais faire que quelque mètres. Après discutions, il me proposa d'aller à la consultation d’antalgie de la Clinique Générale (Fribourg, Suisse).

Premiers rendez-vous chez la Doctoresse Fehlmann, après une longue discussion et des explications sur les traitements, j'ai commencé les soins chez les ergothérapeutes mi-novembre 2013.

Chaque semaine, un rendez-vous à Fribourg avec l'une de mes deux ergothérapeutes pour le traitement. Et chaque jour, à la maison, des exercices avec une peau de lapin très loin du genou (j'avais du mal à comprendre comment ça allait diminuer mes douleurs au genou en faisant ces exercices au niveau des épaules). Peu à peu lors du traitement à Fribourg,  après qu'elles aient effectué des tests, on m'a fait faire les exercices de plus en plus bas (attention cela n'allait pas vite, ne croyez pas que c'est en un mois que vous arrivez au niveau du genou).

Pour moi, le changement a commencé après environ 6 mois, les douleurs ont diminué très gentiment. Ensuite, en plus des exercices avec la peau de lapin, j'ai dû commencer à passer différents tissus doux sur la région du genou aux deux jambes (avant cela, je ne devais pas toucher la région du genou même avec la main).

Régulièrement, j'avais rendez-vous chez la Doctoresse pour faire le point.

Très souvent, je perdais espoir et j'aurais tous expédié par la fenêtre, mais gardez espoir ne lâchez  surtout pas faites vos exercices comme les ergothérapeutes vous le disent, c'est très contraignant, mais c'est seulement par cela que vous verrez le changement. Les douleurs diminuent, mais certain jours reviennent, courage c'est sur la bonne voie. Ensuite, elles reviennent de moins en moins souvent.

Pour moi, mon traitement se termine mi-décembre 2014, après plus d'une année. Pour vous cela peut être beaucoup plus court (mon cas a trainé six ans avant d'être pris en charge).

 Je remercie énormément les ergothérapeutes qui m'ont, en plus du traitement, soutenue lors des périodes de déprimes inévitables.

Un conseil que je vous donne n'abandonnez jamais, même dans les moments de doutes, ça vaut la peine de persévérer, les résultats viendront. Un point très important c'est que vous ayiez des personnes qui vous soutiennent, n'écoutez surtout pas les personnes qui vous diront que cela ne sert à rien, que ce n'est pas avec ça que vous allez guérir, c'est faux.

Un très grand merci à l'équipe du Centre de rééducation sensitive du corps humain (Fribourg, Suisse) qui m'a redonné goût à la vie.

Anne-Marie

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